Un
bon début au vu de la quarantaine de personnes présentes pour cet
exposé sur le paganisme animé par Pierre Vial en personne.
Voici le
compte rendu écrit par un membre de la bannière :
Après une courte
introduction salvatrice sur l'utilité de Terre et Peuple, servant à
redonner conscience aux hommes et aux femmes d'Europe de ce qu'ils
sont face à la menace mortelle de la disparition de leur essence
voulue par les puissants, Pierre VIAL entame une première digression
sur l'intervention récente des troupes françaises au Mali,
orchestrée par les États-Unis, objet d'actualité que l'homme va
relier comme un fil rouge au thème central de sa conférence au gré
des anecdotes dont il nous alimente tout au long de son
développement. Quelques axes de réflexion se dégagent clairement
lors de son propos.
I) Les monothéismes :
connaître ses ennemis pour mieux les combattre
Notre intervenant fait
émerger une même affirmation dans les monothéismes: celle du
seul dieu, à l'origine de la création de l'homme. Un dieu
omnipotent, créateur qui a par rapport à lui des êtres humains qui
sont ses « créatures », comme par exemple la « main
d'Allah » pour les musulmans, au cœur de laquelle les hommes
se trouvent. Chronologiquement, ils développent un commencement de
l'Histoire et une fin de l'Histoire, l'Apocalypse marquant la fin
d'une série de pêchés à expier dans la culpabilité. Toujours
dans le thème de la chronologie, Pierre VIAL relève le côté
« totalitaire » du christianisme, accentuant le
fait que l'Histoire, pour les chrétiens, commence avec eux et la
naissance de Jésus Christ. Dans le même ordre d'idées, les juifs
n'ont de cesse d'attendre le Messie qui viendra accomplir la loi de
Moïse.
Ce « totalitarisme »
fonde, pour notre conférencier, les raisons pour lesquelles notre
combat pour l' « identité » ne leur paraît ni
normal ni légitime voire même inquiétant et dangereux, eux qui
tendent vers l'universalisme. Cependant, les membres de
certaines communautés ne négligent pas pour autant leur propre
identité, puisque quand un maghrébin ou un juif meurt sur le sol
français, il est rapatrié sur sa terre d'origine, en Algérie où à
Israël, ce qui est légitime ! Chacun doit bénéficier le sort
que lui octroie ses racines.
Notre salut se trouve dans
le paganisme, au fondement de nos racines et véritable vecteur de
reconquête de ce que nous sommes. C'est ce qui nous pousse à nous
battre, à ne pas accepter la situation actuelle, revendication que
Pierre VIAL met en parallèle avec l'Espagne du XV° siècle,
rappelant l'énorme influence de Santiago Matamoros,
qualificatif espagnol de saint Jacques le-tueur-de-Maures, héros de
la Reconquista qui place la pureté du sang au centre du
combat des Espagnols de cette époque, face aux musulmans. Matamoros
est par ailleurs encore célébré
aujourd'hui malgré « le retour des Maures ».
II) Le racialisme au cœur
du combat païen
Ainsi, le racialisme
s'impose comme ce droit à l'identité de tous les peuples.
Nouvel exemple , celui des Indiens d'Amérique du Nord qui ont subi
un véritable génocide de la part des Yankees. Les
Européens doivent avoir le même combat pour éviter cette situation
car tous les peuples ont le droit sinon le devoir d'exister. Notre
intervenant revient ensuite sur le « grand cirque » de
Mai 68 qui comporte tout de même un thème juste, celui du combat
contre la société de consommation,
comme l'a dit Robert DUN. Et Pierre VIAL de rappeler que nous autres
militants païens sommes les grains de sable grippant cette machine
bien huilée.
Ainsi,
le racialisme, affirmation nécessaire de notre identité raciale,
est l'un des deux chevaux de bataille fondateur de ce combat. Pour
illustrer cette affirmation, Pierre VIAL réutilise ici l'exemple du
Mali et met en relief les très fortes revendications identitaires
des Touaregs à travers sa propre histoire. Ce pays est déchiré par
un clivage racial extrêmement présent entre les Touaregs au Nord et
les Bambaras au Sud et son découpage géographique ne fait
qu'accentuer cette division, les premiers semblant plus légitimes
que les seconds car ils ont toujours possédé le pouvoir, jusqu'à
ce que la « démocratie » leur enlève pour la donner aux
Bambaras majoritaire en nombre... au fil de ses rencontres racontées
dans ses anecdotes, notre intervenant nous confirme cet état de
fait.
Le
paganisme représente donc l'affirmation
de l'identité liée aux racines les plus profondes.
Et après un rapide retour sur sa carrière au sein du GRECE, Pierre
VIAL nous rappelle l'existence des éditions Copernic ayant réédité
en 1977 Le conflit du christianisme primitif et de la
civilisation antique de Louis
ROUGIER, permettant d'approfondir ce sujet dans une perspective plus
historique. Autre invocation, celle d'Ernest RENAN qui fût le
premier à opposer «
les religions du désert » aux
« religions
de la forêt » en
calquant la première appellation aux monothéismes. Notre homme
rappelle de fait que ce que les quidam appellent naïvement « arabe »
sont bel et bien des sémites: c'est pourquoi l'intervenant rappelle
dans une digression sur l'Iran que la culture « arabe »
est trop souvent confondue avec celle de l'ancienne Perse : la
langue persane n'a rien à voir avec « l'arabe », les
Mille et une
nuits, véritable
œuvre païenne, est une œuvre persane et les chiffres dits
« arabes » sont en fait indiens.
III)
La liberté face aux
Livres
Ce
troisième axe de réflexion est introduit par une nouvelle
opposition entre les monothéismes, bloc de
croyances à tout point de vue incompatibles avec le paganisme. Le
paganisme représente en revanche la liberté
des les êtres humains, chacun choisit sa vie et ne dépend pas d'un
dieu qui décide de tout et de rien à sa place au contraire des
religions du Livre, le « Livre » étant la référence
suprême qui, à travers le catéchisme, diffuse ce texte expliquant
ce qui est bien ou non et faisant lire et appliquer ce qui est écrit.
Point
de Bible, point de Livre Saint chez les païen : reste la
responsabilité,
à mettre en place par soi-même. Ce qui n'empêche évidemment pas
de vénérer les forces sacrées et de respecter les mythologies. Les
exemples que nous fournissent le président de Terre sont Apollon et
Dionysos/Bacchus, par exemple, dieu du vin,
sang de la terre
ou encore la religion de Mithra, adoptée par les soldats à Rome,
célébrant le blé, le grain
de blé étant le symbole
de la vie. De
même, l'intervenant rappelle l'importance extrême des cérémonies
saisonnières, les deux solstices et les deux équinoxes tout comme
celle des rites païens de la naissance et de la mort. A ce sujet, la
cérémonie mortuaire a une forte symbolique chez les païens. Avant
la fermeture du cercueil, jeter à l'intérieur de celui-ci quelques
grains de blé et un peu de vin symbolise le fait que la vie continue
après la mort et marque une transmission de cet héritage
culturel à la mort d'un proche.
IV)
Une
conception immanente du sacré
Lorsque
le paganisme, notre paganisme, est vilipendé, comparé notamment à
l'athéisme,
nous devons savoir répondre. L'athéisme est l'absence de dieu (avec
comme racine étymologique le « a » privatif de
« theos », le dieu en latin). Or, nous avons nos dieux,
de manière symbolique :
nous sommes reliés en permanence avec le sacré,
contrairement aux monothéismes qui ont une vision dualiste du monde,
séparé via la coupure essentielle entre le dieu créateur et la
« créature ». Cette séparation touche à l'essence de
l'être sur lequel pèse la tare de l'humanité : le pêché
originel, l'épisode d'Adam et Eve dans la Genèse, voyant cette
dernière poussée par le serpent symbolisant le diable à cueillir
le fruit défendu de l'arbre de vie.
Point de diable dans le paganisme : certes, les lutins sont
parfois un peu coquins ou blagueurs mais depuis le pêché originel,
l'homme est marqué par le mal, d'où ces interdits à l'égard de la
femme et notamment l'ascèse des moines, par ailleurs différent,
originellement, du célibat des prêtres. Ce symbole même du
serpent, diabolisé dans les monothéismes est différent dans le
paganisme du monde romain par exemple : le serpent est
guérisseur, raison pour laquelle les infirmiers aujourd'hui
utilisent encore ce symbole.
V)
Les
résistances du paganisme de l'émergence du christianisme à nos
jours
Historiquement,
le christianisme a eu beaucoup de mal à s'implanter à son
commencement, étant une secte juive puisque les premiers chrétiens
étaient essentiellement d'origine orientale et sociologiquement
surtout des juifs et des marchands. Cela contribue à expliquer
l'origine du mot « paganisme », venant de « paganus »,
terme latin pour désigner littéralement l'homme
du pays
de manière péjorative, car le christianisme a eu beaucoup de mal à
s'installer dans la campagne puisque la capacité de résistance du
paganisme y était extrêmement forte.
Aujourd'hui
encore, il est important d'avoir conscience que les païens sont au
cœur de forces qui les dépassent mais dont ils font partie :
le solstice, la course du soleil, doit compter dans la nature et la
vie des hommes divisée en deux forces : le soleil et l'eau.
Ainsi, le pêché originel -orgueil suprême pour les chrétiens-
l'homme et la femme se « libérant » de Dieu par l'acte
de chair, peut être perçu comme une grande
émancipation païenne.
De
fait, nombre d'épisodes de la vie peuvent devenir autant de
libérations, autant de résistances du paganisme face aux lois
écrasantes du christianisme. Ainsi, pour revenir à l'acte de chair,
une naissance n'est plus la seule volonté de Dieu ; le suicide,
pêché suprême, et l'euthanasie entrent également dans cette
problématique pour les chrétiens, raison pour laquelle il est
interdit pour éviter à l'hérétique de se « libérer »
du joug de Dieu et les êtres qui sortent de cette loi ont été
punis dans l'Histoire, notamment via l'Inquisition au Moyen-Âge. Ces
hommes et ces femmes que l'on brûle sont par ailleurs bien souvent
païens et ce châtiment leur est infligé pour sauver leurs âmes.
L'apogée de cette pratique est atteint à la Renaissance, vers le
XVII° siècle où l'on brûle les « sage-femmes »,
considérées comme des sorcières car elles passent outre la volonté
de Dieu en aidant à l'accouchement ou en guérissant les maladies
avec des remèdes issus de leurs compositions. En opposition à ce
conditionnement à la fois historique et actuel, Pierre VIAL affirme
avec véhémence qu'il faut faire face au destin, faire face au
soleil et attire l'attention des auditeurs sur l'ouvrage récent qui
porte le nom de Païens !
paru
chez les Éditions de la Forêt, « ensemble polyphonique »
traitant du concept de paganisme se voyant ainsi réactualisé.
Enfin,
après une question l'orientant dans ce sens, Pierre VIAL propose des
réflexions autour des traditions païennes parfois assimilées par
le christianisme dans l'histoire comme aujourd'hui et va jusqu'à
affirmer qu'il a pu s'intégrer à l'Europe grâce à sa
« paganisation ». Il évoque ainsi plusieurs
exemples historiques, comme celui du Vicarius
de de la région d'Orléans ou encore avec les couleurs les plus
importantes de la fidélité européenne venant du paganisme que sont
le noir,
symbole de la terre,
le blanc,
symbole de l'eau
et le rouge,
symbole du feu
et de la chaleur,
fréquemment
réutilisés par la suite, notamment dans les grades de prêtres
guerriers à Rome. L'homme nous expose aussi les vieilles traditions
en rapport aux animaux, comme celle du fer à cheval placé sur la
porte des maisons en référence à l'animal sacré, le cheval
protecteur, la chouette sur les monnaies athéniennes en référence
à Athéna ou encore les corbeaux de Wotan/Odin. Autres preuves
indéniables de cette « paganisation », la fête de la
Saint-Jean, qui a lieu le jour du solstice d'été ou encore le culte
de Mithra à Rome qui avait lieu le 25 décembre. La Toussaint, fête
des morts, est également un jour où les vivants chantaient pour
leurs défunts.
Une
deuxième question fait revenir notre conférencier sur l'épisode de
Verden :
en 782, Charlemagne fait 4500 prisonniers au cœur de la Saxe et leur
propose un choix entre le baptême et la mort : aucun n'accepte
le baptême et tous sont égorgés. Le « champ
du sang »
reste un lieu de pèlerinage pour les païens d'aujourd'hui... et
d'hier, à l'image du Sachsenhain,
monument
commémoratif de 4500 pierres levées installé à Verden dans les
années 1930 malencontreusement écorné par les errements de
l'Histoire. Il reste pourtant une certaine « magie » dans
ce lieu, puisque la croix qui avait été placée à cet endroit haut
en symboles a subi les affres de l'orage, comme le souhaitait
ardemment le Docteur Merlin dans son morceau « Verden » :
« on en fera du petit bois ! Car pardonner, nous, on
connaît pas ». C'est sur cette rengaine fédératrice que
s'est achevée cette conférence, fort riche en apports culturels et
en armes au service d'une Terre et d'un Peuple.
Nous tenons à remercier dans un premier temps Pierre VIAL pour sa
brillante intervention ainsi que tous les auditeurs de cette
conférence, venus assez nombreux pour nous conforter dans notre
motivation à faire vivre et exister la bannière Terre et Peuple
Arverne aujourd'hui officiellement ravivée par notre feu.
Amitiés burgondes à nos camarades Arvernes
Je crois malheureusement qu'il n'y a plus beaucoup d'européens de souche indo-européenne , le christianisme ayant installé l'ethnie sémitique depuis deux mille ans : nous sommes devenus des gaulois bi-face , si je puis dire : européen et sémite .
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