vendredi 18 janvier 2013

le paganisme par pierre Vial

Le Samedi 12 Janvier 2013 s'est tenu la première conférence organisée par la bannière Terre et Peuple Arverne.
Un bon début au vu de la quarantaine de personnes présentes pour cet exposé sur le paganisme animé par Pierre Vial en personne. 
Voici le compte rendu écrit par un membre de la bannière :


Après une courte introduction salvatrice sur l'utilité de Terre et Peuple, servant à redonner conscience aux hommes et aux femmes d'Europe de ce qu'ils sont face à la menace mortelle de la disparition de leur essence voulue par les puissants, Pierre VIAL entame une première digression sur l'intervention récente des troupes françaises au Mali, orchestrée par les États-Unis, objet d'actualité que l'homme va relier comme un fil rouge au thème central de sa conférence au gré des anecdotes dont il nous alimente tout au long de son développement. Quelques axes de réflexion se dégagent clairement lors de son propos.

I) Les monothéismes : connaître ses ennemis pour mieux les combattre

Notre intervenant fait émerger une même affirmation dans les monothéismes: celle du seul dieu, à l'origine de la création de l'homme. Un dieu omnipotent, créateur qui a par rapport à lui des êtres humains qui sont ses « créatures », comme par exemple la « main d'Allah » pour les musulmans, au cœur de laquelle les hommes se trouvent. Chronologiquement, ils développent un commencement de l'Histoire et une fin de l'Histoire, l'Apocalypse marquant la fin d'une série de pêchés à expier dans la culpabilité. Toujours dans le thème de la chronologie, Pierre VIAL relève le côté « totalitaire » du christianisme, accentuant le fait que l'Histoire, pour les chrétiens, commence avec eux et la naissance de Jésus Christ. Dans le même ordre d'idées, les juifs n'ont de cesse d'attendre le Messie qui viendra accomplir la loi de Moïse.
Ce « totalitarisme » fonde, pour notre conférencier, les raisons pour lesquelles notre combat pour l' « identité » ne leur paraît ni normal ni légitime voire même inquiétant et dangereux, eux qui tendent vers l'universalisme. Cependant, les membres de certaines communautés ne négligent pas pour autant leur propre identité, puisque quand un maghrébin ou un juif meurt sur le sol français, il est rapatrié sur sa terre d'origine, en Algérie où à Israël, ce qui est légitime ! Chacun doit bénéficier le sort que lui octroie ses racines.
Notre salut se trouve dans le paganisme, au fondement de nos racines et véritable vecteur de reconquête de ce que nous sommes. C'est ce qui nous pousse à nous battre, à ne pas accepter la situation actuelle, revendication que Pierre VIAL met en parallèle avec l'Espagne du XV° siècle, rappelant l'énorme influence de Santiago Matamoros, qualificatif espagnol de saint Jacques le-tueur-de-Maures, héros de la Reconquista qui place la pureté du sang au centre du combat des Espagnols de cette époque, face aux musulmans. Matamoros est par ailleurs encore célébré aujourd'hui malgré « le retour des Maures ».

II) Le racialisme au cœur du combat païen

Ainsi, le racialisme s'impose comme ce droit à l'identité de tous les peuples. Nouvel exemple , celui des Indiens d'Amérique du Nord qui ont subi un véritable génocide de la part des Yankees. Les Européens doivent avoir le même combat pour éviter cette situation car tous les peuples ont le droit sinon le devoir d'exister. Notre intervenant revient ensuite sur le « grand cirque » de Mai 68 qui comporte tout de même un thème juste, celui du combat contre la société de consommation, comme l'a dit Robert DUN. Et Pierre VIAL de rappeler que nous autres militants païens sommes les grains de sable grippant cette machine bien huilée.
Ainsi, le racialisme, affirmation nécessaire de notre identité raciale, est l'un des deux chevaux de bataille fondateur de ce combat. Pour illustrer cette affirmation, Pierre VIAL réutilise ici l'exemple du Mali et met en relief les très fortes revendications identitaires des Touaregs à travers sa propre histoire. Ce pays est déchiré par un clivage racial extrêmement présent entre les Touaregs au Nord et les Bambaras au Sud et son découpage géographique ne fait qu'accentuer cette division, les premiers semblant plus légitimes que les seconds car ils ont toujours possédé le pouvoir, jusqu'à ce que la « démocratie » leur enlève pour la donner aux Bambaras majoritaire en nombre... au fil de ses rencontres racontées dans ses anecdotes, notre intervenant nous confirme cet état de fait.
Le paganisme représente donc l'affirmation de l'identité liée aux racines les plus profondes. Et après un rapide retour sur sa carrière au sein du GRECE, Pierre VIAL nous rappelle l'existence des éditions Copernic ayant réédité en 1977 Le conflit du christianisme primitif et de la civilisation antique de Louis ROUGIER, permettant d'approfondir ce sujet dans une perspective plus historique. Autre invocation, celle d'Ernest RENAN qui fût le premier à opposer «  les religions du désert » aux « religions de la forêt » en calquant la première appellation aux monothéismes. Notre homme rappelle de fait que ce que les quidam appellent naïvement « arabe » sont bel et bien des sémites: c'est pourquoi l'intervenant rappelle dans une digression sur l'Iran que la culture « arabe » est trop souvent confondue avec celle de l'ancienne Perse : la langue persane n'a rien à voir avec « l'arabe », les Mille et une nuits, véritable œuvre païenne, est une œuvre persane et les chiffres dits « arabes » sont en fait indiens.

III) La liberté face aux Livres

Ce troisième axe de réflexion est introduit par une nouvelle opposition entre les monothéismes, bloc de croyances à tout point de vue incompatibles avec le paganisme. Le paganisme représente en revanche la liberté des les êtres humains, chacun choisit sa vie et ne dépend pas d'un dieu qui décide de tout et de rien à sa place au contraire des religions du Livre, le « Livre » étant la référence suprême qui, à travers le catéchisme, diffuse ce texte expliquant ce qui est bien ou non et faisant lire et appliquer ce qui est écrit.
Point de Bible, point de Livre Saint chez les païen : reste la responsabilité, à mettre en place par soi-même. Ce qui n'empêche évidemment pas de vénérer les forces sacrées et de respecter les mythologies. Les exemples que nous fournissent le président de Terre sont Apollon et Dionysos/Bacchus, par exemple, dieu du vin, sang de la terre ou encore la religion de Mithra, adoptée par les soldats à Rome, célébrant le blé, le grain de blé étant le symbole de la vie. De même, l'intervenant rappelle l'importance extrême des cérémonies saisonnières, les deux solstices et les deux équinoxes tout comme celle des rites païens de la naissance et de la mort. A ce sujet, la cérémonie mortuaire a une forte symbolique chez les païens. Avant la fermeture du cercueil, jeter à l'intérieur de celui-ci quelques grains de blé et un peu de vin symbolise le fait que la vie continue après la mort et marque une transmission de cet héritage culturel à la mort d'un proche.

IV) Une conception immanente du sacré

Lorsque le paganisme, notre paganisme, est vilipendé, comparé notamment à l'athéisme, nous devons savoir répondre. L'athéisme est l'absence de dieu (avec comme racine étymologique le « a » privatif de « theos », le dieu en latin). Or, nous avons nos dieux, de manière symbolique : nous sommes reliés en permanence avec le sacré, contrairement aux monothéismes qui ont une vision dualiste du monde, séparé via la coupure essentielle entre le dieu créateur et la « créature ». Cette séparation touche à l'essence de l'être sur lequel pèse la tare de l'humanité : le pêché originel, l'épisode d'Adam et Eve dans la Genèse, voyant cette dernière poussée par le serpent symbolisant le diable à cueillir le fruit défendu de l'arbre de vie.
Point de diable dans le paganisme : certes, les lutins sont parfois un peu coquins ou blagueurs mais depuis le pêché originel, l'homme est marqué par le mal, d'où ces interdits à l'égard de la femme et notamment l'ascèse des moines, par ailleurs différent, originellement, du célibat des prêtres. Ce symbole même du serpent, diabolisé dans les monothéismes est différent dans le paganisme du monde romain par exemple : le serpent est guérisseur, raison pour laquelle les infirmiers aujourd'hui utilisent encore ce symbole.

V) Les résistances du paganisme de l'émergence du christianisme à nos jours

Historiquement, le christianisme a eu beaucoup de mal à s'implanter à son commencement, étant une secte juive puisque les premiers chrétiens étaient essentiellement d'origine orientale et sociologiquement surtout des juifs et des marchands. Cela contribue à expliquer l'origine du mot « paganisme », venant de « paganus », terme latin pour désigner littéralement l'homme du pays de manière péjorative, car le christianisme a eu beaucoup de mal à s'installer dans la campagne puisque la capacité de résistance du paganisme y était extrêmement forte.
Aujourd'hui encore, il est important d'avoir conscience que les païens sont au cœur de forces qui les dépassent mais dont ils font partie : le solstice, la course du soleil, doit compter dans la nature et la vie des hommes divisée en deux forces : le soleil et l'eau. Ainsi, le pêché originel -orgueil suprême pour les chrétiens- l'homme et la femme se « libérant » de Dieu par l'acte de chair, peut être perçu comme une grande émancipation païenne.
De fait, nombre d'épisodes de la vie peuvent devenir autant de libérations, autant de résistances du paganisme face aux lois écrasantes du christianisme. Ainsi, pour revenir à l'acte de chair, une naissance n'est plus la seule volonté de Dieu ; le suicide, pêché suprême, et l'euthanasie entrent également dans cette problématique pour les chrétiens, raison pour laquelle il est interdit pour éviter à l'hérétique de se « libérer » du joug de Dieu et les êtres qui sortent de cette loi ont été punis dans l'Histoire, notamment via l'Inquisition au Moyen-Âge. Ces hommes et ces femmes que l'on brûle sont par ailleurs bien souvent païens et ce châtiment leur est infligé pour sauver leurs âmes. L'apogée de cette pratique est atteint à la Renaissance, vers le XVII° siècle où l'on brûle les « sage-femmes », considérées comme des sorcières car elles passent outre la volonté de Dieu en aidant à l'accouchement ou en guérissant les maladies avec des remèdes issus de leurs compositions. En opposition à ce conditionnement à la fois historique et actuel, Pierre VIAL affirme avec véhémence qu'il faut faire face au destin, faire face au soleil et attire l'attention des auditeurs sur l'ouvrage récent qui porte le nom de Païens ! paru chez les Éditions de la Forêt, « ensemble polyphonique » traitant du concept de paganisme se voyant ainsi réactualisé.
Enfin, après une question l'orientant dans ce sens, Pierre VIAL propose des réflexions autour des traditions païennes parfois assimilées par le christianisme dans l'histoire comme aujourd'hui et va jusqu'à affirmer qu'il a pu s'intégrer à l'Europe grâce à sa « paganisation ». Il évoque ainsi plusieurs exemples historiques, comme celui du Vicarius de de la région d'Orléans ou encore avec les couleurs les plus importantes de la fidélité européenne venant du paganisme que sont le noir, symbole de la terre, le blanc, symbole de l'eau et le rouge, symbole du feu et de la chaleur, fréquemment réutilisés par la suite, notamment dans les grades de prêtres guerriers à Rome. L'homme nous expose aussi les vieilles traditions en rapport aux animaux, comme celle du fer à cheval placé sur la porte des maisons en référence à l'animal sacré, le cheval protecteur, la chouette sur les monnaies athéniennes en référence à Athéna ou encore les corbeaux de Wotan/Odin. Autres preuves indéniables de cette « paganisation », la fête de la Saint-Jean, qui a lieu le jour du solstice d'été ou encore le culte de Mithra à Rome qui avait lieu le 25 décembre. La Toussaint, fête des morts, est également un jour où les vivants chantaient pour leurs défunts.
Une deuxième question fait revenir notre conférencier sur l'épisode de Verden : en 782, Charlemagne fait 4500 prisonniers au cœur de la Saxe et leur propose un choix entre le baptême et la mort : aucun n'accepte le baptême et tous sont égorgés. Le « champ du sang » reste un lieu de pèlerinage pour les païens d'aujourd'hui... et d'hier, à l'image du Sachsenhain, monument commémoratif de 4500 pierres levées installé à Verden dans les années 1930 malencontreusement écorné par les errements de l'Histoire. Il reste pourtant une certaine « magie » dans ce lieu, puisque la croix qui avait été placée à cet endroit haut en symboles a subi les affres de l'orage, comme le souhaitait ardemment le Docteur Merlin dans son morceau « Verden » : « on en fera du petit bois ! Car pardonner, nous, on connaît pas ». C'est sur cette rengaine fédératrice que s'est achevée cette conférence, fort riche en apports culturels et en armes au service d'une Terre et d'un Peuple.

Nous tenons à remercier dans un premier temps Pierre VIAL pour sa brillante intervention ainsi que tous les auditeurs de cette conférence, venus assez nombreux pour nous conforter dans notre motivation à faire vivre et exister la bannière Terre et Peuple Arverne aujourd'hui officiellement ravivée par notre feu.
Amitiés burgondes à nos camarades Arvernes

1 commentaire:

  1. Je crois malheureusement qu'il n'y a plus beaucoup d'européens de souche indo-européenne , le christianisme ayant installé l'ethnie sémitique depuis deux mille ans : nous sommes devenus des gaulois bi-face , si je puis dire : européen et sémite .

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